Le directeur général de la Sûreté nationale en Tuinsie, Abderrahmane Belhaj Ali a démissionné ce jeudi, pour des «raisons personnelles», a annoncé le ministère tunisien de l’Intérieur dans un communiqué.
Nommé il y a un an, alors qu’il se trouvait à la retraite, Belhaj Ali, reconnu pour sa connaissance des dossiers et son expérience, avait pour mission de réorganiser l’appareil sécuritaire de la Tunisie, après quelques attentats perpétrés dans le pays dont celui du 24 novembre 2015 contre la garde présidentielle.
Si dans son communiqué, le ministère de l’intérieur a évoqué des «raisons personnelles» pour justifier ce départ brusque de Belhaj Ali, des médias locaux parlent plutôt d’une certaine ingérence de partis politiques et de lobbys financiers dans la prise de décision sécuritaire. D’autres parlent d’un conflit entre le DG de la sûreté nationale et le ministre de l’Intérieur.
Une source a indiqué qu’avant son départ, Belhaj Ali aurait fait part de son ras-le-bol à ses collaborateurs. «Il m’est impossible de pouvoir travailler dans les conditions actuelles», aurait-il lâché.
Toujours d’après la presse locale, le premier ministre à qui l’homme fort des services de la police tunisienne a remis sa démission, essaie de le persuader de revenir sur sa décision.
Abderrahmane Belhaj Ali était ancien directeur général de la sécurité présidentielle sous le régime de Zine el Abidine Ben Ali, et il a occupé le poste d’ambassadeur de Tunisie en Mauritanie puis à Malte.