Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a réitéré sa détermination à lutter contre l’immigration clandestine et à combattre particulièrement les réseaux des passeurs.
Issoufou s’exprimait ainsi ce samedi 18 décembre lors de la célébration du 58e anniversaire de la proclamation de la République du Niger, dans la ville d’Agadez.
Dans son message à la Nation, le chef de l’Etat a fait le constat déplorant selon lequel «Agadez attire aujourd’hui un autre type de visiteurs, venus cette fois-ci non pas pour admirer les merveilles de la région mais pour participer au vaste trafic de migrants.»
Agadez, une cité touristique classée au patrimoine mondial, est, en effet, devenue le principal point de transit des migrants en Afrique de l’Ouest qui passent par le Sahara pour rallier la Libye où ils sont transportés en Europe sur des embarcations de fortune, à la recherche de meilleures conditions de vie.
Le président nigérien est persuadé que l’immigration clandestine alimente les guerres au Sahel. Il estime que «les véhicules qui partent d’Agadez transportant des migrants clandestins et qui les déposent dans le Sud libyen, reviennent toujours chargés d’armes, ces armes qui servent à entretenir tous les conflits.»
Cette déclaration intervient dans un contexte où le pays a signé le 15 décembre dernier, avec l’Union européenne (UE), un projet de plus de 600 millions de dollars dans le cadre de la lutte contre l’immigration de l’Afrique vers l’Europe.
Le Niger a emboité le pas du Mali qui a déjà accepté le même type de financement visant à stopper le flux de migrants. L’Europe propose le même accord à d’autres Etats de provenance des migrants comme le Nigéria et l’Ethiopie.
Pour convaincre les pays africains, l’UE finance, à côté des projets contre l’immigration clandestine, d’autres actions comme l’aide au développement et à la sécurité.