Le milliardaire israélien, Beny Steinmetz a été interpellé par la police, ce lundi à Tel Aviv, dans le cadre d’une affaire de corruption et de blanchiment d’argent, selon un communiqué des autorités policières israéliennes.
Beny Steinmetz, cofondateur de Beny Steinmetz Group Resources (BSGR), un groupe de sociétés minières opérant à travers le monde, aurait conclu un important accord controversé, en 2008 en Guinée, qui lui a permis d’acquérir les droits miniers pour l’exploitation de minerai de fer pour la somme de 160 millions de dollars.
L’interpellation de Steinmetz intervient dans le cadre d’une enquête menée par la police israélienne en collaboration avec ses homologues des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Suisse et de la Guinée, contre la corruption de fonctionnaires étrangers.
Le milliardaire franco-israélien aurait versé, avec d’autres Israéliens vivant à l’étranger, «des pots-de-vin de plusieurs dizaines de millions de dollars à de hauts fonctionnaires en Guinée en échange d’aide au développement de leurs affaires dans ce pays», selon la police israélienne.
Après avoir été entendu par la police, il a été assigné à résidence en Israël, jusqu’au 2 janvier, contre le paiement d’une caution d’environ 24,6 millions d’euros. Ses passeports français et israélien lui ont été confisqués et tout déplacement hors d’Israël lui a été interdit pour une durée de 180 jours.
Steinmetz et BSGR ont fermement démenti les soupçons de corruption. Le groupe BSGR a affirmé dans un communiqué que «cette enquête a été lancée par le gouvernement guinéen afin de le priver de ses droits» et que «ces allégations de pots-de-vin sont dénuées de tout fondement.»
Le milliardaire n’est pas à son premier différend avec la justice. Il a été inculpé en Roumanie en mai dernier pour «constitution d’un groupe criminel organisé, complicité de trafic d’influence et de blanchiment d’argent», dans une affaire de restitution frauduleuse de propriétés ayant coûté à l’Etat roumain plus d’une centaine de millions d’euros.
L’arrestation de Steinmetz survient une semaine après celle de l’ex-ministre guinéen des Mines, Mahmoud Thiam, aux Etats-unis, accusé également de blanchiment d’argent.