Le nouveau Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Samy Badibanga, a appelé ce mardi au calme et à la retenue face à la situation que traverse actuellement le pays.
Juste quelques heures après la publication de son gouvernement, intervenue le même jour, Badibanga a réservé sa première déclaration à la situation qui prévaut dans le pays. «Au moment où je m’apprête à prendre mes fonctions, je voudrais lancer un appel à la paix sur toute l’étendue de la République. Le gouvernement prend des dispositions d’encadrement des forces de l’ordre et de sécurité afin que l’ordre public soit strictement respecté dans le respect des droits et libertés de chacun», a déclaré le chef du gouvernement.
Au lendemain de la date d’expiration du deuxième et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila, le 19 décembre, le pays a enregistré des violences dans plusieurs villes dont Kinshasa et Lubumbashi.
Des opposants à Kabila sont descendus dans les rues pour réclamer son départ, malgré l’interdiction établie par les forces de sécurité de tout rassemblement de plus de 10 personnes. Les violences ont fait au moins 11 morts selon l’AFP, au 26 morts pour l’’ONG Human Rights Watch. De leur côté, les manifestants à Kinshasa ont dénoncé des morts, des blessés, des dizaines d’arrestations, des fouilles dans leurs domiciles.
Dans sa communication, le Premier ministre a exhorté les forces de l’ordre et de sécurité «à faire preuve de discipline et de retenue dans l’exécution de leur mission», après les avoir félicité pour leur travail de sécurisation des personnes et des biens.
L’ONU et des pays comme la France ont fait part de leurs préoccupations et invité à la retenue, au respect et à la protection des populations civiles.
Le leader de l’opposition, Etienne Tshisekedi, a demandé de ne plus «reconnaître l’autorité» de Joseph Kabila qu’il a accusé de «coup d’Etat». Rappelant que la Cour constitutionnelle avait rendu en mai un arrêt autorisant Kabila à rester en fonction jusqu’à l’élection d’un nouveau président.
La situation dans le pays serait sous contrôle des forces de l’ordre sur tout le territoire national.