Des Nigériens sont descendus mercredi dans la rue à Niamey pour manifester contre le coût de la vie et contre le régime du président Mahamadou Issoufou.
Ils étaient des milliers de personnes à avoir répondu à l’appel d’un collectif d’organisations de la société civile locale, de dénoncer la mauvaise gestion du pays par le régime au pouvoir. Devant le siège du Parlement, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au gouvernement et à l’Assemblée nationale.
D’après des témoignages, les protestataires qui représentaient plusieurs professions ont profité de ce temps pour faire des revendications précises. Les enseignants et fonctionnaires ont exigé le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaires.
Les commerçants, particulièrement ceux qui ont été victimes de «l’opération d’assainissement et de déguerpissement dans la ville de Niamey», ont aussi fait part de leur colère. Lancée par les autorités de la région de Niamey en août dernier, cette action dont l’objectif est la lutte contre l’occupation anarchique des lieux publics, a conduit, entre autres, à la démolition des boutiques et kiosques aux alentours des bâtiments administratifs.
Les manifestants ont aussi laissé exprimer leur mécontentement en relation avec différents dossiers, notamment la convention signée en 2014 avec le groupe français Bolloré, lui accordant le monopole de la manutention des deux plus importants entrepôts de douane à Niamey, et la présence dans le pays des bases militaires françaises, américaines et allemande.
Le meeting a enregistré aussi la présence des responsables d’ONG, des syndicalistes et des opposants politiques.
Le Niger traverse une situation économique difficile, causée par la chute des cours du pétrole et de l’uranium dont il est producteur.