Le Nigeria a pu économiser un montant d’environ 630 millions d’euros, suite à la radiation de 50.000 «travailleurs fantômes» de la fonction publique, a annoncé mardi dans un communiqué, le porte-parole de la présidence, Garba Shehu.
L’opération de suppression de postes fictifs entre dans le cadre de la lutte contre la corruption, prônée par le président nigérian, Muhammadu Buhari, élu en 2015. Le gouvernement a entrepris la démarche de vérifier, de façon continue, des salaires dans la fonction publique.
D’après Garba Shehu, la masse salariale du gouvernement fédéral, débarrassée de ces 50.000 travailleurs fantômes, a permis d’économiser la somme de 200 milliards de nairas (627,8 millions d’euros) en 2016.
Pour rappel, le gouvernement avait parlé de la radiation, au début de cette année, de 20.000 fonctionnaires fictifs, économisant 10,5 millions d’euros. Ces postes étaient détectés grâce aux données biométriques, ainsi qu’à un numéro de vérification de la banque (BVN) permettant d’identifier les titulaires des comptes bancaires sur lesquels les salaires étaient versés.
Le porte-parole de la présidence a informé mardi que onze des principaux suspects ont été traduits devant la Commission pour les crimes économiques et financiers (EFCC).
Toujours dans le cadre de la lutte contre le fléau de la corruption assez présent au Nigéria, les autorités ont fait part, la semaine dernière, de leur décision de récompenser financièrement et de protéger toute personne qui dénoncerait un quelconque détournement de fonds publics.
Selon plusieurs observateurs, le régime de Buhari accuse principalement l’administration de l’ex-président Goodluck Jonathan d’avoir pillé les caisses de l’Etat. En effet, plusieurs responsables proches de l’ancien pouvoir ont été interpellés dans ce sens. Une attitude dénoncée par une partie de la population.