L’Algérie a adopté ce mercredi 28 décembre son budget 2017, calculé sur la base d’un prix de 50 dollars par baril de pétrole. Ce prix de référence sera de 55 en 2018 et 60 dollars en 2019.
Pour les autorités, ces chiffres tiennent compte de la situation de la chute des cours du pétrole. Elles prévoient, pour 2017, une hausse de la TVA et d’autres impôts, dans l’objectif de compenser la baisse des revenus du pétrole qui est la principale source de revenu du pays.
Certains spécialistes locaux en économie estiment que les projections du gouvernement liées à l’or noir ne reflètent pas le nouveau contexte de l’augmentation des cours du pétrole. Un analyste va jusqu’à qualifier ces prévisions de recette d’«irréalistes».
En effet, depuis que les pays de L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont conclu, fin novembre, leur premier accord de réduction de la production depuis 2008, le prix du pétrole a enregistré un regain et atteint des niveaux sans précédent en 2016, situés au-dessus de 50 dollars.
Plusieurs observateurs sont d’avis que les cours de l’or noir seront à nouveau compétitifs avec la baisse de l’offre mondiale, consécutive à la baisse de production prévue entrer en vigueur, par l’Opep, à partir du 1er janvier prochain.
L’Opep et les pays partenaires ont convenu de mettre en place un comité de surveillance afin de s’assurer du respect des quotas et niveaux de production de chaque pays. Autant de facteurs qui tendent à rassurer les marchés et à soutenir les prix du baril.
Le budget 2017 en Algérie est basé sur une prévision de croissance de l’économie de 3,9% et prévoit des recettes globales de 46 milliards d’euros en 2017 pour 56 milliards d’euros de dépenses. Le Fonds monétaire international (FMI) tablait, dans ses prévisions d’octobre, sur une croissance de 2,9% la même année en Algérie.