Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi un projet de construction d’une centrale à charbon, avec une capacité de 700 MW, dans la ville portuaire de San-Pedro, au sud-ouest du pays.
Le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, qui en a fait l’annonce à Abidjan, à l’issue d’un Conseil des ministres, a expliqué que le projet vise à accroître «les capacités de production d’électricité, en vue de faire face à la demande croissante.»
Dans ce cadre, le gouvernement a signé un protocole d’accord avec la société S.ENERGIES pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation, l’entretien et le transfert de propriété de la centrale thermique, a fait aussi part Bruno Koné.
La future centrale thermique comprendra deux unités, avec chacune une capacité de 350 MW. Les travaux de construction devraient s’achever en 2020 pour la première unité et en 2021 pour la deuxième. Le coût du projet n’a pas été dévoilé.
Un autre projet lié à la production d’électricité est en cours dans le pays. Une centrale électrique, d’une capacité de 372 MW, est en train d’être construite à Songon. Ce projet est financé par la compagnie publique chinoise China Energy Engineering Corporation (CEEC). La centrale fournira de l’électricité à partir de fin 2018.
La Côte d’Ivoire fait face à une demande interne croissante d’électricité. Selon les estimations, cette demande augmente de 10% environ chaque année. Le gouvernement ambitionne de doubler sa production pour atteindre 4.000 MW d’ici 2020 et plus de 6.000 MW d’ici 2030. La Côte d’Ivoire est le premier fournisseur d’électricité dans la sous-région ouest-africaine.
Certains observateurs font remarquer que la décision de la Côte d’Ivoire de construire une centrale thermique à charbon pourrait susciter la colère des écologistes quand on sait que les autorités ivoiriennes avaient ratifié l’accord de la COP21 à propos de l’émission de gaz à effet de serre.