La République du Congo vient de récolter un montant de 193 milliards de FCFA sur les marchés financiers de l’espace Cemac, suite au lancement d’un emprunt obligataire en décembre dernier.
Initialement, le pays visait à mobiliser 150 milliards de FCFA sur le marché régional, pour financer les projets de développement inscrits au budget 2016 de l’Etat (construction d’une université, de logements sociaux, d’hôpitaux…) et pour apurer partiellement la dette intérieure.
Satisfaites par les offres qui ont dépassé la demande, les autorités assurent que l’augmentation du montant de l’opération permettra au pays de poursuivre de façon significative son programme d’investissement public.
L’économie du Congo-Brazzaville a été largement touchée avec la baisse drastique des cours du pétrole, sa principale source de revenus.
Dernièrement, à l’occasion de son discours de fin d’année à la nation, le président congolais Denis Sassou-Nguesso alarmait sur cette situation économique du pays qui devrait être plus rude en 2017, comparativement à 2016. Dans son message de vœux, le chef de l’Etat se serait réservé de s’étaler sur des promesses et a préféré attiré l’attention sur le fait que 2017 sera «l’année de la rigueur et de la vérité». Un avertissement qui a été diversement interprété par la population.
D’après des experts, le Congo-Brazzaville est le dernier pays de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) à faire le pari du financement sur le marché obligataire local, en préférence aux marchés internationaux en devise. L’essentiel des souscriptions, suite au lancement de l’emprunt obligataire, proviendrait des banques congolaises, camerounaises, gabonaises et centrafricaines.