Le Conseil de sécurité de l’ONU a salué à l’unanimité, ce mercredi, l’accord de transition signé entre le pouvoir et l’opposition en République démocratique du Congo (RDC), grâce à la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
Cet accord de sortie de crise exclut toute possibilité d’un troisième mandat pour le président congolais Joseph Kabila qui en revanche demeurera à la tête du pays jusqu’à la fin 2017. Il autorise également la création d’un Conseil national de transition (CNT), qui sera présidé par l’opposant historique Étienne Tshisekedi, et la nomination d’un Premier ministre issu de la coalition d’oppositin, le «Rassemblement».
Dans sa déclaration rendue publique mercredi, le Conseil de sécurité invite les différentes parties en RDC à aller au-delà des mots en mettant en œuvre cet accord de façon rapide et complète.
Sur place, dans le pays, comme par coïncidence, le chef de l’Etat a reçu en audience, le même mercredi, les évêques de la Cenco qui lui ont présenté l’accord de sortie de crise. Il aurait reconduit la médiation de la Conférence épiscopale pour veiller à la mise en application de l’accord, assurant qu’il souhaitait sa mise en œuvre rapide. Une manière aussi pour le président de renouveler sa confiance à l’Eglise catholique.
Sur demande de Kabila, la Cenco devrait rencontrer les non-signataires de l’accord, notamment le nouveau Premier ministre Samy Badibanga et le parti d’opposition MLC, pour chercher plus d’inclusivité.
Le nouveau chef du gouvernement et ses alliés, tous membres du gouvernement, exigent des clarifications quant au calendrier électoral, estimant que l’accord signé sous l’égide de l’Eglise catholique ne règle pas cette question.
Quant au MLC et sa coalition, ils réclament la présidence du comité de suivi qui a été plutôt confiée à Tshisekedi, le chef de l’opposition.