Dans un communiqué publié jeudi, le ministère marocain de l’Intérieur a annoncé avoir donné un délai d’un mois aux écoles présentes au Maroc et qui sont liées au prédicateur turc Fethullah Gülen afin de cesser leurs activités.
Cette décision a rapidement été rapportée par les médias internationaux, qui ont soulevé la question de savoir pourquoi les autorités marocaines ont pris cette décision et qui a pu influencer le choix du gouvernement dans la fermeture de ces établissements scolaires, au nombre de huit et présents dans cinq villes du pays.
Dans son communiqué, le ministère marocain de l’Intérieur explique que « les investigations sur les établissements du groupe Mohamed Al Fatih, liés au prédicateur turc Fethullah Gülen, ont montré qu’ils utilisent le secteur de l’enseignement pour répandre l’idéologie de ce groupe et des idées contraires aux principes du système éducatif et religieux marocain ».
Sans toutefois préciser le nombre des élèves qui seront impactés par cette décision, le ministère de l’Intérieur marocain affirme que les étudiants de ces établissements pourront « poursuivre leur cursus dans d’autres institutions scolaires ».
La publication de ce communiqué intervient près de quatre mois après la visite d’une délégation de parlementaires turcs dans le royaume. Ces derniers s’étaient en effet rendus au Maroc afin de convaincre les autorités marocaines de la « dangerosité » du mouvement de Gülen et son réseau tentaculaire qu’il utilise pour répandre ses idéaux.
Fethullah Gülen, ancien allié de l’actuel président turc Tayyip Recep Erdogan, est depuis plusieurs années dans la ligne de mire de ce dernier. Ankara lui a notamment imputé la tentative de putsch du 15 juillet dernier.
Depuis cette date, le pouvoir turc a organisé une traque visant les partisans du prédicateur en Turquie. Ankara a même demandé à plusieurs reprises aux Etats Unis de lui livrer Fethullah Gülen qui y vit en exil depuis des années.