Le Premier ministre tchadien, Pahimi Padacké Albert, a annoncé ce jeudi, dans un message radiotélévisé, que son pays a procédé à la fermeture de sa frontière terrestre avec la Libye et a déclaré les régions frontalières, avec ce pays voisin, zones d’opération militaire, dans le souci de préserver l’intégrité du territoire national.
«Par ces deux décisions, le gouvernement entend parer à toute éventualité susceptible de troubler la quiétude de nos populations dans ces régions et de menacer la paix à l’intérieur de nos frontières», a expliqué le chef du gouvernement, précisant que ces mesures sont «d’application immédiate.»
Pour aboutir à la mise en place de ces ordonnances, les autorités tchadiennes ont pris en ligne de mire la présence des groupuscules terroristes en Libye qui pourraient s’infiltrer sur le territoire tchadien. «La mise en déroute de Daech en Libye grâce aux efforts conjugués des acteurs nationaux et internationaux a entraîné la dispersion des forces de cette organisation terroriste», a fait remarquer Pahimi Padacké Albert.
«Lors de leur débâcle, quelques groupes terroristes isolés ont convergé vers le sud de la Libye c’est-à-dire à la frontière nord de notre pays qui se trouve ainsi potentiellement exposé à une grave menace d’infiltration des mouvements terroristes», a-t-il poursuivi.
Au-delà des démarches déjà entreprises, le gouvernement a mis aussi en garde «tous ceux qui pourraient être tenté par une quelconque aventure sur la moindre parcelle de notre territoire national». Il a aussi prévu prendre d’autres mesures pour maximiser la sécurité sur le territoire national. D’ores et déjà, la population a été invitée à la vigilance.