La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) privilégie encore les négociations en Gambie en lieu et place de l’option militaire dont l’organisation sous-régionale a fait allusion, entre temps, pour déloger par force le Président Yahya Jammeh à la fin de son mandat.
Cette position a été donnée samedi à Accra (Ghana) par la Présidente en exercice de la CEDEAO, Ellen Johnson, également Présidente du Liberia, en marge de l’investiture du Président ghanéen Nana Akufo Addo.
Un mini-sommet sur la situation en Gambie s’était tenu entre les chefs d’Etat présents à l’installation Akufo Addo. Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, médiateur de la crise gambienne, avait annoncé par la voix de son porte-parole qu’une «décision majeure» serait prise à cette occasion. Mais force est de constater que la Cédéao a voulu encore garder une mission de pacification.
«Nous nous sommes engagés à une médiation pacifique et à un transfert pacifique du pouvoir en Gambie. Nous continuerons à le poursuivre pour l’instant», a déclaré Ellen Johnson Sirleaf à la sortie du mini-sommet. Elle a invité, par la même occasion, les gambiens à suivre l’exemple ghanéen. «Nous appelons les gambiens à suivre l’exemple donné par le Ghana ce samedi en faisant passer l’intérêt de la Nation en premier», a-t-elle affirmé.
En Gambie, la population est déboussolée dans l’attente de la décision de la Cour suprême suite au recours de Yahya Jammeh qui avait remis en cause les résultats de l’élection présidentielle. Le verdict de la Cour devrait être rendu ce mardi 10 janvier.
Craignant un «risque possible de troubles et de violence dans un proche avenir», les Etats-Unis les Etats-Unis ont demandé à leur ressortissants de quitter le pays et à ceux qui désirent s’y rendre de s’abstenir.