Les autorités du Kenya ont donné ce lundi, un ultimatum aux médecins en grève pour «accepter l’offre du gouvernement» et «reprendre le travail», faute de quoi ils pourraient être licenciés.
«Nous avons convenu que le processus de sanctions disciplinaires commencerait mercredi pour ceux qui ne reprendront pas le travail», a fait savoir le président du Conseil des gouverneurs, Peter Munya, au cours d’une conférence de presse commune avec le ministre de la Santé, Cleopa Mailu.
Ces sanctions se résument principalement en la perte de l’emploi pour les médecins récalcitrants. Tous les postes qui seront libérés feront l’objet d’offres d’embauche et des nouveaux médecins diplômés seront recrutés pour restaurer le service dans les hôpitaux publics, d’après les explications de Munya.
Les blouses blanches du secteur public en grève depuis le 5 décembre dernier, réclament l’application de l’Accord de convention collective (CBA) signé en 2013 et qui prévoit une augmentation des salaires de 300%, alors que le gouvernement leur a proposé vendredi dernier, une augmentation de 40%, estimant que la hausse prévue par le CBA n’est pas tenable, une offre que les grévistes ont rejetée.
Outre la revendication salariale, les syndicats considèrent aussi que l’offre du gouvernementale n’a pas pris en compte certains engagements pris dans le cadre du CBA tels que ceux en relation avec l’équipement des hôpitaux, le financement de la recherche ou encore la sécurité des médecins au travail.
Le ministre de la Santé a regretté que les médecins en grève n’aient «pas bougé d’un centimètre» vers la réconciliation, alors que le gouvernement a accepté de mettre en œuvre 80% des leurs demandes repris dans le CBA. «Nous savons que cette grève est illégale. Enfreindre la loi n’est pas une manière de résoudre les problèmes», a-t-il insisté.
Les médecins qui viennent d’entamer leur deuxième mois de grève, comptent poursuivre leur débrayage «jusqu’à ce que le CBA soit mis en œuvre» totalement.