Quelques 568 détenus ont quitté la prison centrale de Mpimba en mairie de Bujumbura, ce lundi, suite à la vaste mesure de grâce présidentielle accordée par le président Pierre Nkurunziza à 2500 prisonniers, et annoncée à la fin de l’année 2016.
Comme promis, les autorités burundaises ont entamé la libération des prisonniers qui ont bénéficié des faveurs du chef de l’Etat. La remise en liberté des premiers détenus a été marquée par une cérémonie symbolique.
La ministre de la Justice, Aimée Laurentine Kanyana, qui a loué l’initiative du chef de l’Etat, a fait savoir que le président a même gracié «ceux qui ont été condamnés pour des actes criminels commis lors des mouvements insurrectionnels qui ont été organisés depuis 2014», allusion faite à 58 jeunes militants du parti Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD).
D’après Kanyana, l’action du président va au-delà du simple fait d’accorder la liberté aux détenus. La démarche vise aussi le désengorgement des prisons surpeuplées, en vue d’assurer des meilleures conditions aux prisonniers, ainsi que la consolidation de la réconciliation nationale. La prison centrale de Mpimba héberge près de 3.600 prisonniers alors que sa capacité d’accueil est limitée à 800 personnes.
L’ensemble des graciés devraient avoir été libérés d’ici la mi-février au plus tard. Tout en saluant l’acte du président, quelques voix se sont levées pour réclamer la libération de tous les prisonniers politiques qui n’ont d’ailleurs jamais été jugés. Des milliers de personnes avaient été arrêtées à la suite de manifestations contre le troisième mandat de Nkurunziza.