Le Conseil de sécurité des Nations unies a de nouveau réclamé, ce lundi 23 janvier, le «déploiement rapide» d’une force militaire régionale au Soudan du Sud.
Ce dossier date depuis l’été dernier, suite aux combats qui avaient éclaté en juin dernier entre les forces fidèles au président Salva Kiir et les partisans de l’ex vice-président Riek Machar. L’ONU avait alors autorisé le déploiement de 4.000 soldats supplémentaires, devant s’ajouter aux 13.000 Casques bleus déjà présents sur le territoire sud-soudanais, dans le cadre de la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss).
Il a été donc question ce lundi du déploiement de cette troupe auquel tient fortement l’organisation internationale. D’après l’ambassadeur suédois Olof Skoog, qui préside le Conseil en janvier, celui-ci sollicite la collaboration de Juba dans ce dossier. Le Conseil a «demandé au gouvernement (sud-soudanais) de travailler de manière constructive avec l’ONU en faveur d’un déploiement rapide» de cette force africaine, à-t-il indiqué.
Le Conseil a plaidé, à la même occasion, pour la relance d’un «processus politique inclusif» en vue de favoriser le retour à la paix, tout en réclamant «la fin de l’impunité» pour les auteurs d’exactions contre les civils.
Dernièrement, le Conseil a mis sur la table un projet de résolution prévoyant d’imposer au Soudan du Sud un embargo sur les armes et des sanctions contre des responsables gouvernementaux et rebelles, mais le projet a essuyé un échec le 23 décembre dernier, ne recueillant que sept votes favorables et huit abstentions.
Rappelons que la guerre civile au Soudan du Sud dure depuis décembre 2013. Elle a été provoquée par un conflit entre Salva Kiir et Riek Machar, et a fait des dizaines de milliers de morts et plus de trois millions de déplacés.