Le Conseil des ministres de l’UE a décidé de prolonger le gel des avoirs de l’ancien président tunisien, Zine El Abidin Ben Ali, et ceux du clan de son épouse, Leila Trabelsi.
En tout, Bruxelles a reconduit jusqu’au 31 janvier 2018 l’échéance du gel des avoirs de 48 personnes que l’institution européenne considère comme «responsables du détournement de fonds publics tunisiens et de personnes et entités qui leur sont associées». Parmi ces personnes figurent plusieurs proches dont les cinq filles de l’ancien couple présidentiel.
L’ancien chef d’Etat tunisien qui était la première cible du printemps arabe en 2011 avait vu ses avoirs, ainsi que ceux de ses proches, gelés après qu’il est abandonné le pouvoir et fui en Arabie Saoudite. Bruxelles avait justifié cette mesure restrictive par le fait que le détournement de fonds publics ne permet pas à la population de jouir des avantages du développement de son économie.
La valeur totale des biens confisqués par l’Union européenne s’élèverait à 9 milliards de dollars, selon l’ONG tunisienne I Watch Organization.
De son côté, la Tunisie attend toujours de recouvrir ces avoirs accumulés à l’étranger par l’ancien régime. Plusieurs observateurs sont d’avis que la restitution de ces avoirs à l’Etat tunisien pourrait donner une véritable bouffée d’oxygène à l’économie du pays qui a subi un coup dur suite à la baisse des recettes touristiques dont dépend en grande partie le pays.
A cause des attentats qui ont été perpétrés dans le pays, la Tunisie a perdu de son attrait et s’efforce à mettre en place des stratégies pour rassurer de nouveau ses clients.