Le ministre de l’Energie du nouveau gouvernement ghanéen, Boakye Agyarko, est dans le collimateur des députés ghanéens qui ont sollicité ce lundi l’ouverture d’une enquête pour corruption à son encontre.
Cette initiative des députés fait suite aux allégations affirmant que Boakye Agyarko aurait tenté de convaincre certains membres de l’opposition, siégeant au comité parlementaire d’examen des candidatures, de soutenir sa nomination au gouvernement, en offrant à chacun une enveloppe de 658 euros.
Selon la presse, l’affaire a éclaté en fin de semaine dernière, après qu’un député du parti de l’ex-président John Mahama, siégeant au comité, ait fait part de cette tentative de soudoyer les collègues à des fins personnelles. Si certains députés ont directement qualifié ces accusations de «frivoles et vexatoires», appelant à ne pas y faire cas, d’autres ont réclamé une enquête interne «sur la véracité des allégations (…) de tentative de corruption.»
Une épreuve et un vrai test pour le nouveau président Nana Akufo-Addo qui venait à peine de prendre le pouvoir, au début de ce mois, et qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses promesses de campagne, d’autant plus que l’accusation vient du camp adverse et le mis en cause fait partie de son équipe gouvernementale.
D’emblée, le chef de l’Etat qui n’est pas resté indifférent, s’est engagé à nommer un procureur indépendant pour enquêter spécifiquement sur ces allégations de corruption. Nana Akufo-Addo tient à tout prix que la justice ne soit pas utilisée à des fins politiques.
Nana Akufo-Addo a battu John Dramani Mahama lors de l’élection présidentielle de décembre dernier.