Les chefs d’Etats du G5 du Sahel qui se sont réunis lundi à Bamako pour un sommet extraordinaire, se sont accordés pour trouver des solutions concrètes afin d’endiguer la recrudescence des actes terroristes dans la région.
En l’espace de moins d’un mois, plusieurs attaques djihadistes ont été recensées au Sahel. Le Mali a été particulièrement touché par cette montée de violence. Ainsi, les patrouilles mixtes destinées à stabiliser les régions nord du pays ont été attaquées à deux reprises.
L’insécurité qui est en grande partie responsable de la situation d’instabilité dans la région, est également observée dans les pays voisins du Mali, avec des attaques sporadiques au Niger notamment.
Afin d’enrayer les attaques terroristes au Sahel, et plus particulièrement dans ces deux pays, les chefs d’Etats et de gouvernements du Tchad, du Niger, du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Mali ont convenu, lundi dans la capitale malienne, de faire avancer leurs projets communs.
Une première réunion avait eu lieu quelques semaines auparavant consacrée au même sujet. Il en a découlé une série de mesures qui, pour la plupart, n’ont pas encore été mises en œuvre. Il s’agit notamment de la création d’une force militaire commune qui serait capable de mener des opérations dans les cinq pays du G5.
Les chefs d’Etats sahéliens avaient également décidé de mettre en place une école régionale de guerre basée en Mauritanie. Toutefois, les contraintes financières et le manque de moyens humains encadrés freinent encore le passage à l’acte.
Pour les observateurs, cette situation risque d’impacter négativement la suite des évènements dans le Sahel, puisque les mouvements extrémistes qui pullulent dans la région continueront de mener leurs attaques au risque d’enflammer cette zone extrêmement sensible au niveau sécuritaire.