La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a donné l’ordre de suspendre, pour deux mois, les voyages officiels des ministres, chefs d’agences et de commissions gouvernementales, ainsi que leurs adjoints et collaborateurs, en raison de la dépréciation de la monnaie nationale.
Les exceptions relèveront de la seule décision du chef de l’Etat. «Des dérogations ne pourront être accordées que par la présidente elle-même après un entretien en tête à tête avec le responsable souhaitant voyager et s’il est établi que ce voyage est de la plus haute importance pour l’intérêt national», a indiqué, mardi, le ministre de l’information, Eugene Nagbe.
Ellen Johnson Sirleaf a adopté cette mesure au cours d’une réunion consacrée à la situation économique du pays. Le mot d’ordre est déjà entré en vigueur au début de ce mois de février. L’objectif affiché par les autorités est celle de réduire les dépenses liées aux voyages des hauts fonctionnaires, qui pèsent lourd sur le budget de l’Etat.
Il est aussi question de renforcer les mesures pour maîtriser la fuite des capitaux et la sortie illégale de devises étrangères dont le pays est victime.
L’initiative de la présidente intervient aussi après une manifestation organisée, la semaine dernière, devant le Parlement, par plusieurs associations d’opérateurs économiques et de la société civile. Leur requête, l’action des députés en vue d’arrêter l’envolée du cours du dollar américain par rapport au dollar libérien.
Ces derniers mois, la chute de la valeur de la monnaie au Libéria a entraîné une hausse généralisée des prix sur le marché.