La nouvelle présidence du Ghana a mis sur pied une commission spéciale chargée de la mission de retrouver plus de 200 voitures de luxe disparus de la flotte présidentielle.
Ces véhicules étaient attribués à de hauts responsables de l’ancien régime du président John Dramani Mahama, mais non pas été restitués par leurs utilisateurs après l’investiture du nouveau chef de l’Etat, alors qu’ils ne sont plus en poste, selon les résultats d’un audit du parc automobile de la présidence. Le porte-parole de la présidence, Eugene Arhin, a livré à la presse, mercredi, les détails sur les voitures manquants, selon leur marque.
Le chef de cabinet de la présidence, Akosua Frema Osei-Opare, qui a rappelé, dans un communiqué, que s’accaparer des biens publics était illégal, a donné l’ordre aux «personnes ayant illégalement des biens de l’Etat en leur possession» de contacter la commission spéciale et de prendre des dispositions nécessaires pour restituer immédiatement ces biens.
Les membres de la précédente administration n’ont pas tardé à dénoncer ces «allégations». Pour l’ancien ministre de la communication, Omane Boamah, il s’agit là d’une manœuvre du nouveau gouvernement cherchant à justifier l’acquisition de nouveaux véhicules.
Nana Akufo-Addo a battu John Dramani Mahama à la présidentielle de décembre dernier. Il est entré en fonction début janvier. Parmi les priorités de son mandat figure la lutte contre la corruption. Il a promis également remettre le Ghana «sur la voie du progrès et de la prospérité», après une crise économique qui avait poussé son prédécesseur Mahama à solliciter un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI).