La ministre sénégalaise de la Santé, Awa Marie Coll Seck a reçu le prix du «meilleur ministre» au World Government summit, grâce notamment à «son rôle dans la lutte contre Ebola, à travers des programmes de prévention et d’information».
Accompagnée par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, et d’autres membres du gouvernement, Coll Seck a été primée ce dimanche 12 février à Dubaï. Elle a reçu sa récompense des mains de cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, vice-président, Premier ministre des Emirats arabes unis et souverain de Dubaï.
Une fierté pour le Sénégal, mais non partagée par tous. En effet, une partie de la presse guinéenne s’est insurgée contre distinction. «Vu de la Guinée, le principal mérite de la ministre sénégalaise n’a été que d’ouvrir un corridor humanitaire pour permettre aux organisations humanitaires de porter assistance aux pays de la sous-région touchés par l’épidémie d’Ebola», fait remarquer le site guinee7.com.
Pour ce site, le Sénégal qui n’a eu qu’un seul cas d’Ebola, n’a pensé qu’à protéger sa population en fermant ses frontières vis-à-vis de toutes les personnes venant des «zones infestées». Le prix à Coll Seck ne ressemble-t-il pas à une prime à l’ostracisme ? S’interroge-t-il.
Trois pays d’Afrique de l’Ouest ont le plus payé les frais de l’épidémie d’Ebola qui s’est déclarée en 2013, à savoir la Guinée avec plus de 2.500 morts, la Sierra Leone qui a déploré plus de 3.900 morts et le Liberia où l’épidémie a fait plus de 4.800 victimes. La fin de l’épidémie a été annoncée officiellement en janvier 2016 par l’OMS.
Le World Government summit (mondial de la gouvernance) est un rendez-vous annuel de décideurs organisé à Dubaï. Cette année, huit candidats étaient en lice.