L’opposition congolaise réclame une enquête internationale après le décès en prison de l’ancien numéro deux des services de renseignements, Marcel Ntsourou qui purgeait une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Le colonel Ntsourou est mort le vendredi 17 février à l’hôpital central des armées de Brazzaville après avoir été victime d’un malaise dans sa cellule, selon un communiqué de l’hôpital. Il avait été jugé et condamné en 2014 pour «rébellion, détention illégale d’armes de guerre et de munitions, assassinat, coups et blessures volontaires et association de malfaiteurs» par la chambre criminelle de la cour d’appel de Brazzaville.
Le procureur de la République de Brazzaville, André Ngakala Oko, a annoncé avoir ordonné à la police judiciaire d’ouvrir une enquête. Mais l’opposition et un des avocats de Ntsourou, Amédée Nganga, exigent plutôt une enquête internationale pour déterminer de façon indépendante les circonstances du décès de l’officier qui avait 60 ans.
Maître Nganga qui avait rencontré son client trois jours avant sa mort exige aussi une autopsie. Pour lui, le chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso devrait assumer «toute la responsabilité du décès, à cause de ce long séjour arbitraire en prison ! Car rien ne caractérisait les infractions qu’on lui reprochait, puisqu’il n’en était même pas, ni de près ni de loin, l’auteur.»
La demande d’une enquête internationale n’a pas reçu l’approbation du gouvernement. Toute autre procédure que celle diligentée par le procureur «serait à la fois superfétatoire et superflue, puisque je ne vois pas ce qu’une commission dite indépendante pourrait apporter de plus que les investigations de la justice congolaise», a fait part le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungala. Quant à la demande d’autopsie, Moungala a affirmé que c’est au procureur de décider.