La nouvelle représentante de l’ONU au Soudan du Sud, Ellen Margrethe Loj, est arrivée mardi à Juba, capitale de ce pays plongé depuis plusieurs mois dans un conflit ethnico-politique aux retombées désastreuses. La diplomate danoise désignée en juillet dernier par le secrétaire général de l’ONU pour remplacer la norvégienne Hilde Johnson, s’est dite « impatiente » de commencer son travail. Sa mission ne sera pas des plus aisées, car elle devra gérer la grave crise humanitaire dans le pays, ainsi que la discorde persistante entre le président Riek Machar et son rival Salva Kiir. Une tâche ardue, dont elle bien consciente. « C’est un énorme défi », a-t-elle déclaré.
La précédente représentante Hilde Johnson, avait, à la fin de son mandat, accusé les dirigeants sud-soudanais de privilégier leurs intérêts propres au détriment de ceux de la nation. Elle avait accusé le gouvernement d’être responsable autant que la rebellion, du conflit qui déchire le pays depuis décembre 2013.
Selon l’ONU, près de 10.000 personnes ont péri et des milliers d’autres déplacées, dans cette guerre interne qui oppose MM. Machar et Kiir sur la base de vielles dissensions ethniques. Les deux hommes ont essayé à plusieurs reprises de trouver un terrain d’entente à leur rivalité, mais en vain. La semaine dernière, ils avaient signé pour la quatrième fois depuis le début de l’année, un accord de cessation des hostilités. Mais quelques jours plus tard, un hélicoptère de l’ONU a été abattu, faisant trois morts, et remettant en cause l’accord de paix fraichement conclu.
La nouvelle responsable de la Mission onusienne au Soudan du Sud a une grande expérience en matière des opérations de maintien de la paix. Elle a notamment été représentante de l’ONU au Libéria, de 2008 à 2012.