Le Pentagone a décidé de déplacer la base des drones de l’armée de l’air américaine déployés depuis un an et demi au Niger, de la capitale Niamey à Agadez pour mieux surveiller les mouvements de groupes jihadistes et les trafiquants d’armes qui sévissent dans la région du Sahel.
La ville d’Agadez se trouve à environ 740 km au nord-est de de la capitale du Niger qui a des frontières communes avec l’Algérie, le Mali, la Libye, le Tchad et le Nigéria, tous des pays qui abritent des groupes terroristes et un trafic d’armes de guerre florissant.
Le déploiement des drones américains devrait normalement optimiser la surveiller aérienne au long des frontières du Niger qui craint l’infiltration de groupes terroristes armés en provenance des pays voisins.
L’armée de l’Air américaine aurait par ailleurs, lancé en juillet dernier, précise-t-on de source militaire à Niamey, un appel d’offres public pour faire rénover le revêtement d’une piste de l’aéroport Mano-Dayak d’Agadez qui a doit bientôt accueillir les aéronefs téléguidés de l’armée américaine.
Les Etats-Unis avaient installé en février 2013 leur base de lancement des drones de Niamey, à l’occasion de l’offensive militaire franco-africaine de janvier 2013 qui avait permis de déloger les groupes terroristes (AQMI, MUJAO et Ansar Eddine) du Nord du Mali qu’ils contrôlaient depuis dix mois.
Le Pentagone avait alors donné son aval à l’armée de l’air pour installer une base de drones à Niamey afin de fournir des renseignements aux forces françaises.
La même base est utilisée actuellement par les forces militaires françaises mènent des opérations dans la région, à l’aide de drones, dont des Reaper non armés.
Néanmoins, aucun chiffre exact des avions sans pilotes actuellement opérationnels au Niger, n’a été communiqué ni du côté américain ni du côté français.