Les Nations Unies ont manifesté, ce mercredi 1er mars, leur prédisposition à accompagner les nouvelles autorités dans la lutte contre l’impunité, à condition qu’une demande leur soit adressée à cet effet.
En visite de travail en Gambie, le responsable des Affaires politiques de l’ONU, Jeffrey Feltman, accompagné du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest et au Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a rappelé que «l’ONU ne soutient l’impunité nulle part dans le monde».
Feltman a évoqué avec les nouvelles autorités de Gambie les questions liées à la réconciliation nationale, à la justice (devant les différents crimes commis dans le pays), ainsi qu’à nombreux autres défis liés aux droits humains et pour lesquels l’ONU est prête à apporter son aide.
Ces dossiers sont en quasi-totalité liés au régime de l’ancien président Yahya Jammeh qui a dirigé son pays d’une main de fer durant les 22 ans qu’il a passé au pouvoir. En exil en Guinée équatoriale depuis le 21 janvier, l’ex-chef de l’Etat avait obtenu, avant son départ, des garanties de la part de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’ONU et l’Union africaine sur ses «droits». Mais des experts soulignent que Jammeh n’avait pas obtenu d’immunité.
Jammeh avait remis en cause la crédibilité de la victoire d’Adama Barrow à la dernière présidentielle, alors qu’auparavant il avait reconnu sa défaite. Il avait fallu des menaces de la CEDEAO pour qu’il accepte de céder le fauteuil présidentiel à son successeur et quitter son pays.