La justice égyptienne a blanchi définitivement, ce jeudi 2 mars, l’ex-président égyptien, Hosni Moubarak, de ses charges d’implication dans le meurtre de manifestants lors de la révolte de 2011.
Reproché d’avoir donné l’ordre de tirer sur les manifestants, Moubarak a clamé une nouvelle fois son innocence, rejetant en bloc le contenu de l’acte d’accusation, au moment de son procès devant la Cour de cassation au Caire. «La Cour déclare l’accusé innocent», a affirmé le juge Ahmed Abdel Kaoui, au terme de la journée d’audience.
La révolte du printemps arabe en Egypte, en janvier 2011, avait duré un peu plus de deux semaines. Les affrontements entre la police et les manifestants avaient causé la mort de quelque 850 personnes. C’est ce soulèvement qui a provoqué la chute de l’ancien président après trente années passées au pouvoir.
Après son arrestation, l’ex-raïs a passé beaucoup de temps dans un hôpital militaire. Il avait été condamné une première fois à la prison à vie en 2012. Mais une cour criminelle avait ensuite décidé de l’acquitter. C’est cette décision qui a été confirmée ce jeudi en cassation. Il s’agit de la dernière procédure judiciaire visant Moubarak ; ainsi plus aucune charge ne pèse encore sur lui.
Certains observateurs voient derrière cette décision de justice la main du président Abdel Fattah al-Sissi, qui serait un «pur produit» de Moubarak.
Plusieurs responsables du régime de l’ancien chef de l’Etat ont été également poursuivis pour leur rôle dans les violences, mais ils ont également été acquittés par la justice, avec l’arrivée au pouvoir du chef de l’armée al Sissi, en 2013.