L’Algérie et l’Union Européenne (UE) ont signé lundi dernier à Bruxelles, une série de projets pour un montant global de 40 millions d’euros.
Les accords ont été signés par le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra et pour l’UE, par la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini et le commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, Johannes Hahn.
Paraphés le 13 mars dans la capitale européenne, dans le cadre de la dixième réunion de haut niveau, du Conseil d’association UE-Algérie, ces projets visent à «aider l’Algérie à diversifier l’économie et à améliorer le climat des affaires», selon un communiqué de la Commission européenne.
Outre les projets internes liés notamment aux domaines des énergies renouvelables et à la réforme des finances publiques, l’enveloppe de Bruxelles servira aussi à la consolidation du cadre juridique et réglementaire pour la mise en œuvre de l’accord d’association, entré en vigueur en 2005, qui prévoit l’instauration d’une zone de libre-échange avec l’Union européenne (UE).
Concernant cet accord, si Johannes Hahn a estimé que l’aide de l’UE servira à forger des liens plus étroits avec les entreprises européennes, le chef de la diplomatie algérienne a déploré «l’asymétrie structurelle dans la manière dont l’accord a été appliqué».
Sur la période allant de 2005 à 2015, les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’UE se sont établies à 14 milliards de dollars, alors que les importations de l’Algérie auprès de l’UE se sont élevées à 220 milliards de dollars. Des montants qui illustrent le grand déséquilibre de la balance commerciale en défaveur de l’Algérie.
D’après certains observateurs, l’Algérie ne peut que se limiter aux plaintes, car engager des actions fortes contre l’UE serait probablement en sa défaveur, compte tenu de la grave crise que traverse son économie et de sa forte dépendance des produits en provenance de l’UE, qui représentent 46.9% de ses importations.
Alger et Bruxelles ont par ailleurs convenu, ce lundi, d’un échange en matière de réadmission des Algériens expulsés de l’Union Européenne, en contrepartie des facilitations d’obtention des visas pour les Algériens désireux de se rendre en Europe.