L’Arabie saoudite a repris, ce week-end, ses livraisons de pétrole vers l’Egypte, après cinq mois d’interruption en raison d’un différend géopolitique autour du conflit syrien.
Le Caire et Ryad sont parvenus à trouver un terrain d’entente en relation avec leur différend lié à la Syrie, à l’origine de la suspension d’un accord signé par les deux pays en avril 2016 pour la fourniture, sur cinq ans, de 700.000 tonnes de produits pétroliers saoudien par mois, pour une valeur de plus de 20 milliards de dollars.
«Nous nous sommes mis d’accord sur la reprise des livraisons de produits pétroliers», conformément au contrat commercial entre l’Egyptian General Petroleum Corporation et le saoudien Aramco, a fait part le ministère égyptien du pétrole dans un communiqué publié la semaine passée. Toutefois, le calendrier des livraisons reste encore à définir.
L’Arabie saoudite avait décidé, en octobre, de ne plus approvisionner l’Egypte en raison de leurs positions divergentes sur les questions géopolitiques. Le Caire s’était approché de la Russie qui est une alliée du président syrien Bachar al-Assad, alors que Ryad soutient pour sa part des groupes opposés au régime syrien.
Plus précisément, l’Egypte avait voté, au cours du même mois d’octobre, en faveur d’un projet de résolution russe présentée devant le Conseil de sécurité pour une cessation des hostilités en Syrie. Cette résolution appelait au départ des membres du Front Fateh al-Cham de l’est d’Alep. Or ce groupe, considéré comme terroriste par Moscou, fait partie de l’opposition que Ryad considère comme modérée. Le vote du Caire avait fortement déplu à Ryad. Cette résolution avait été rejetée, n’ayant pas obtenu le soutien nécessaire.
Avant la coupure des approvisionnements en produits pétroliers saoudiens, l’Egypte importait chaque mois 1,75 million de tonnes de produits pétroliers, dont 40% venant de l’Arabie saoudite.