L’African Global Economic and development Summit, un forum économique qui devait réunir des entrepreneurs africains et des hommes d’affaires américains, du 16 au 18 mars à Los Angeles, n’a pas pu se tenir faute de visas pour les participants africains.
Organisé par l’université de Californie du Sud, le Sommet africain du développement et de l’économie globale, plus généralement appelé la Conférence sur le commerce africain, attendait plus de 60 personnalités venant de douze pays africains dont la Sierra Leone, la Guinée, le Ghana, le Nigeria, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud.
Ils se sont tous vu refuser leur visa d’entrée aux Etats-Unis, alors qu’ils avaient tous les documents nécessaires exigés pour l’obtention de visa.
Incompréhension au sein des organisateurs du sommet qui ont signalé qu’aucun pays africain concerné ne figure pourtant dans la liste noire de l’administration Trump. Ces responsables chargés de l’organisation n’ont pas pu, non plus, obtenir des explications sur ce refus, de la part du Département de la sécurité intérieure des Etats-Unis.
«Cette histoire va vraiment détruire des liens que nous avons créés et faire louper aux américains d’énormes opportunités d’affaires», a déploré Mary Flowers, la directrice du sommet, qui a noté que c’est pour une première que les visas soient refusés à tous les invités. Habituellement, selon elle, chaque année, le sommet enregistre environ 40% des visas refusés.
«Je dois dire que la plupart d’entre nous pensent qu’il s’agit d’une question de discrimination envers les pays africains. Nous en faisons l’expérience encore et encore et encore, et les personnes auxquelles les visas sont refusés sont pourtant légitimes, ce sont des hommes et femmes d’affaires ayant des liens avec le continent», a jouté Marry Flowers.
Cette affaire a suscité beaucoup de réactions de condamnation sur les réseaux sociaux. Certains pays ont aussi exprimé leur mécontentement. Le cas du Kenya où le président de la Chambre de commerce du Kenya, Kiprono Kittony, a affirmé que «c’est une décision que nous aimerions condamner dans les termes les plus forts.»
Le sommet de Los Angeles se tient depuis 2013. Cette année, il était consacrée aux énergies propres en Afrique pour lutter contre le changement climatique.