Le président sud-africain, Jacob Zuma a annoncé mardi, que son gouvernement est en train de finaliser un Plan d’Action National contre le Racisme et les Intolérances en Afrique du Sud, où les migrants africains sont indésirables.
Jacob Zuma s’exprimait lors d’un rassemblement organisé à l’occasion de la Journée des Droits de l’Homme, dans la province du Cap Oriental. Le gouvernement sud-africain avait proclamé en 1994 à la fin du régime de l’Apartheid, la date du 21 mars «Journée des Droits de l’Homme», en souvenir des 69 personnes tuées par la police de l’Apartheid lors d’une marche pacifique sollicitant la libre circulation à Sharpeville (province du Gauteng).
Cette année, le thème choisi pour la Journée est «l’Unité en Action pour faire avancer les droits de l’homme» dans le pays de Mandela.
Les tensions raciales sont particulièrement vives en Afrique du Sud, surtout entre les blancs et les noirs. En plus des provocations verbales, des niveaux élevés de violences sont pointés du doigt. En février dernier, de violents affrontements entre Blancs et Noirs ont eu lieu sur les campus de Pretoria et Bloemfontain.
Selon une étude de Statistics South Africa (Stats SA) publiée en février, de plus en plus d’endroits publics dans le pays sont désertés, les habitants craignant pour leur sécurité.
Les violences touchent non seulement les nationaux, mais s’étendent aussi jusqu’aux étrangers présents dans le pays. Fin février-début mars, des ressortissants étrangers ont subi des pratiques xénophobes de la part des nationaux ; certains ont vu leurs maisons et petits commerces brûlés et saccagés par des autochtones en colère.
Le chef de l’Etat a regretté mardi que l’idéologie raciste soit «toujours ancrée dans une frange de notre population». «Nous sommes, cependant, encouragés par le niveau d’indignation que ces incidents provoquent généralement. Ceci prouve que les Sud-Africaines ne tolèrent pas en général le racisme», a-t-il ajouté.
Le gouvernement, a-t-il rappelé, a récemment publié un projet de loi sur la prévention et la lutte contre les crimes et les discours de haine.