La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui joue le rôle de médiateur dans la crise politique en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé qu’un arrangement particulier sera signé le lundi 27 mars prochain entre toutes les parties du dialogue national.
Les pourparlers directs ont repris lundi 20 mars entre les différents délégués de la mouvance présidentielle, de l’opposition et de la société civile. Les discussions avaient été suspendues pendant quelques semaines pour raison de divergences d’opinions.
L’annonce de la Cenco a été faite alors que certaines questions principales n’ont pas toujours été résolues. Le cas du mode de désignation du Premier ministre et de l’attribution de la présidence du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (résultat du dialogue national).
Le secrétaire général du parti d’opposition UDPS, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, a claqué la porte de ces négociations directes, quelques heures après leur ouverture, pour «la mauvaise foi de la majorité présidentielle» qui ferait traîner volontairement les pourparlers.
Mais Monseigneur Fridolin Ambongo, le vice-président de la Cenco se veut rassurant. Pour lui, le départ de Jean-Marc Kabund n’a pas eu d’impact sur la suite des travaux qui se sont au contraire bien déroulés.
«Globalement, nous avons bien travaillé. Le gros de points prévus à l’ordre du jour a été évacué. Nous avons fait des propositions à propos de la question sur la primature et nous avons renvoyé les différentes parties à aller y réfléchir», a affirmé Mgr Ambongo. Il a aussi souligné que la date de l’adoption solennelle finale et signature de l’arrangement particulier a été fixé par les participants aux 27 mars.
La prochaine plénière sur la suite des travaux devrait avoir lieu ce mercredi 22 mars. C’est à cette occasion que sera traitée la question du Conseil national de suivi de l’accord, d’après Mgr Ambongo.
L’accord signé le 31 décembre sous les auspices de la Cenco prévoit l’organisation de la présidentielle et des législatives en fin décembre 2017, le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila jusqu’à l’élection de son successeur, un premier ministre issu du Rassemblement (opposition) pour gérer la transition.