L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba, a été condamné ce mercredi à La Haye, par la Cour pénale internationale (CPI), à un an de prison et 300.000 euros d’amende pour subornation de témoins.
«Jean-Pierre Bemba est condamné à un an d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende» pour subornation de témoins, a annoncé la CPI sur son compte Twitter.
La Cour reprochait à Bemba d’avoir monté un «plan» pour obtenir des témoignages favorables, au cours de son procès en 2016 à La Haye pour «crimes contre l’humanité» et «crimes de guerre». Au cours de ce procès, l’accusé aurait corrompu quatorze témoins, avec l’aide de quatre complices. En échange de leurs dépositions, ces témoins auraient reçu des récompenses pécuniaires et des cadeaux. Bemba a ainsi porté «atteinte à l’administration de la justice», selon l’institution judiciaire internationale.
Cette peine s’ajoute à celle de 18 ans, prononcée en juin dernier contre l-ex-chef de guerre congolais, pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice (Mouvement de libération du Congo, MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.
«La Chambre a ordonné que l’intéressé purge cette peine à la suite de celle prononcée à son encontre dans l’affaire principale», a précisé la Cour. L’ancien vice-président congolais passera donc 19 ans au total derrière les barreaux.
Quant à l’amende de 300 000 euros, Jean-Pierre est sommé de la verser à la Cour dans un délai de trois mois à compter de la décision relative à la peine. L’argent sera ensuite transféré au Fonds au profit des victimes.