Pour contrer le virus Ebola qui sévit en Afrique, 197 experts mondiaux sont conviés, jeudi et vendredi à Genève, pour discuter des différents traitements expérimentaux à mettre en place.
Il sera question de l’état d’avancement des recherches médicales, de financement des thérapies et de vaccins éventuels et enfin des recommandations aux Etats et laboratoires pharmaceutiques.
Une conférence de presse sera organisée pour présenter les conclusions de cette réunion. Les spécialistes de différentes professions réunis à huit-clos dans un hôtel proche de l’aéroport, sont amenés à faire le point sur les traitements expérimentaux existant contre le virus Ebola qui menace quelques 20.000 personnes selon l’OMS. Les derniers bilans faisaient état de plus de 1900 morts sur 3500 cas contaminés, a déclaré mercredi Margaret Chan, directrice générale de l’OMS.
Une première réunion avait été organisée les 11 et 12 août dernier, au terme de laquelle, le comité d’experts avait autorisé l‘utilisation de traitements non encore homologués contre le virus Ebola, tel que le sérum ZMapp, dont les stocks ont été déjà épuisés en raison des difficultés à le produire à grande échelle.
De son côté, l’Union Africaine a décidé de tenir une réunion similaire lundi prochain à Addis-Abeba. «La réunion répond à la nécessité d’avoir une vision commune de la maladie Ebola et d’adopter une approche collective au niveau du continent qui prenne en compte son impact socio-politique et économique», a précisé l’organisation dans un communiqué.
L’épidémie de fièvre hémorragique qui sévit depuis décembre 2013 dans une partie du continent noir, touche principalement la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia. D’autres cas ont été détectés au Nigeria, au Sénégal et en RDC. La menace de contagion aux pays voisins est prise au sérieux. « Avec une réponse internationale coordonnée, une mobilisation des fonds et la venue d’experts techniques, assure Mme Chan, nous espérons stopper toute transmission dans les six à neuf mois ».