La justice française pourrait ouvrir prochainement une procédure judiciaire pour «biens mal acquis» à l’encontre du président congolais, Denis Sassou Nguesso et sa famille, selon des médias.
Les magistrats financiers venaient, pour la première fois, de mettre en examen un membre de la famille présidentielle au Congo, notamment le neveu du chef de l’Etat, Wilfrid Nguesso qui est suspecté d’avoir facilité l’utilisation de fonds publics pour l’acquisition de biens immobiliers en France.
Les enquêteurs français cherchent à mettre la lumière sur les soupçons concernant deux sociétés qui auraient des liens avec la famille de Sassou. Il s’agit de la Cipci International, une entreprise de droit mauricien qui aurait permis l’achat de biens immobiliers importants en France, pour le compte du clan Sassou. Les juges d’instruction français pensent que cette société aurait reçu des dizaines de millions d’euros entre 2008 et 2011 de la direction générale du Trésor congolais.
Une autre société, la Socotram (Société congolaise de transports maritimes), est également dans le viseur des juges, car soupçonné à financer des dépenses du clan familial Sassou en France.
La justice française avait déjà plusieurs biens de la famille, entre 2014 et 2016, dont des voitures et des maisons.
Rappelons que depuis 2010, des juges d’instruction français tentent de déceler l’origine des fortunes bâties en France par les familles de feu président gabonais Omar Bongo, du chef de l’Etat équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema et de Sassou. Deux associations anticorruption, Sherpa et Transparency International, avaient porté les premières plaintes contre ces leaders politiques en 2007.
Le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang doit d’ailleurs répondre en juin prochain de blanchiment de détournement de fonds publics devant le tribunal correctionnel à Paris.