Le gouvernement nigérien a annoncé, lundi 10 avril, à travers un communiqué, la fermeture du campus de Niamey, «jusqu’à nouvel ordre», en raison des violentes manifestations d’étudiants.
«Du fait des agissements des étudiants de l’université de Niamey et à la demande des autorités académiques, le ministre de l’Enseignement supérieur informe le public de la fermeture dudit campus à compter d’aujourd’hui (lundi) et jusqu’à nouvel ordre», a fait part le communiqué lu à la télévision publique.
La décision a été prise après une manifestation des étudiants, dans la même journée, décrétée par l’Union des scolaires nigériens (USN) qui a demandé à tous ses militants de descendre dans les rues, tant à Niamey, la capitale, qu’à l’intérieur du pays.
A Niamey, sur le campus universitaire, la manifestation a débouché à une altercation avec les forces de l’ordre qui ont utilisé de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Selon le secrétaire général de l’USN, il y aurait, dans le rang des étudiants, un mort, 20 blessés et plusieurs autres admis au CHU pour des soins d’urgence.
Juste après le communiqué du ministre informant sur la fermeture du campus universitaire de Niamey, qui compte quelques 23.000 étudiants, plusieurs dizaines de véhicules des forces de l’ordre ont pris d’assaut le campus, obligeant ainsi les étudiants à libérer les lieux avant 18 heures.
Pour rappel, les étudiants réclament de meilleures conditions de vie et d’études. Jusque-là, autorités et étudiants ne sont pas parvenus à un accord. Pour le secrétaire général de l’UNS, la mesure du gouvernement révèle son «incapacité» à répondre à leurs revendications».