Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari a déclaré ce vendredi, être en négociations avec la secte islamiste Boko Haram en vue de la libération des dernières jeunes-filles du lycée de Chibok, qui avaient été captivées il y a trois ans par la secte.
Le chef de l’Etat nigérian s’exprimait dans un communiqué publié à l’occasion du troisième anniversaire de l’enlèvement de 276 collégiennes par Boko Haram en 2014. Jusque-là, le groupe terroriste retient encore 195 filles en otages.
En octobre passé, plus de 20 filles avaient été libérées grâce à un accord obtenu par la Croix-Rouge internationale. D’autres filles ont échappé par leurs propres moyens ou ont été sauvées.
Dans son communiqué, le président Buhari a assuré que le gouvernement fédéral est «déterminé à assurer la libération» de toutes les personnes détenues par la secte.
«Nous avons touché leurs ravisseurs, par le biais d’intermédiaires locaux et internationaux, et nous sommes toujours prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer la libération sécuritaire de toutes les filles», a-t-il assuré.
Buhari a déclaré à l’adresse des parents des filles de Chibok, de tous les Nigérians, des organisations et de la communauté internationale, que son gouvernement ne relâchera pas le retour en sécurité des enfants kidnappés. Il reste convaincu que les efforts collectifs seront récompensés sous peu, d’où son appel à ne pas perdre l’espoir.
Toutefois, trois ans après l’enlèvement des collégiennes, les familles de victimes ne se sentent pas assez soutenues par les autorités. Le collectif BringBackOurGirls qui était en campagne toute cette semaine à Abuja, Lagos et Maiduguri, dit ne pas avoir d’informations sur les filles. Ce qui laisse place à une série d’interrogations et de doutes.
Aussi, les filles libérées en octobre dernier seraient encore entre les mains des services secrets qui continuent de les interroger, au grand dam des parents qui restent également sans nouvelles.