L’armée ougandaise a annoncé ce mercredi, dans un communiqué, que ses troupes ont entamé leur retrait de la République centrafricaine (RCA), suite à la neutralisation de la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans le pays.
Un premier groupe de 31 soldats sur les 2.000 déployés en Centrafrique aurait déjà atterri mardi à Gulu, dans le nord de l’Ouganda.
«La décision de se retirer est fondée sur le constat que la mission consistant à neutraliser la LRA a été accomplie avec succès», a déclaré le porte-parole de l’armée, le général Richard Karemire, précisant que le chef de la rébellion, Joseph Kony, qui ne dispose plus que d’une centaine d’homme, est désormais «affaibli et inefficace.»
Le communiqué assure aussi que la LRA «ne représente plus une menace significative pour la sécurité de l’Ouganda». Notons que ce mouvement rebelle, créé dans le nord de l’Ouganda en 1988 a pour principal objectif de renverser le président ougandais, Yoweri Museveni pour mettre en place un régime fondé sur les Dix commandements de la Bible.
Les Etats-Unis reconnaissent aussi que l’opération consistant à mettre hors état de nuire la LRA a été un succès. Fin mars, l’armée américaine avait annoncé qu’elle retirerait ses conseillers militaires déployés en Centrafrique.
Ces différentes armées ont été déployées en RCA dans le cadre de la mission de l’Union africaine de lutte contre la LRA. Les soldats américains y étaient pour soutenir les Forces africaines spéciales africaines.
D’après l’ONU, la rébellion ougandaise a déjà tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants, en Ouganda et dans les pays voisins. Son chef, qui est considéré par Etats-Unis comme un terroriste, est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.
Certains observateurs, sont d’avis que Joseph Kony, jusqu’ici en liberté, représente toujours une menace pour les civils, malgré l’affaiblissement de sa capacité d’action.