Un groupe de 53 Nigérians a été traîné mercredi, devant la justice, dans l’Etat de Kaduna, au nord du Nigeria, pour avoir organisé un mariage gay.
L’information a été communiquée ce jeudi par un greffier qui, se basant sur le dossier d’accusation, a déclaré que ces suspects «sont poursuivis pour conspiration, rassemblement illégal, et appartenance à un groupe antisocial».
Ils avaient été arrêtés par la police, le 15 avril dans un motel, alors qu’ils «préparaient la célébration d’un mariage gay entre Faruk et Sanusi, tous deux en cavale», a poursuivi le greffier.
Lors de leur première audience ce mercredi devant la justice, les accusés ont tous plaidé non-coupable et ont été libérés sous caution par le juge.
Les arrestations, au Nigeria, en relation avec l’homosexualité, ne sont pas monnaie rare, surtout dans les Etats du nord où la charia (loi islamique) s’applique parallèlement aux systèmes judiciaires étatique et fédéral.
Le Nigeria avait promulgué, sous le règne de l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan, une loi interdisant explicitement les unions entre personnes de même sexe et prévoyant 10 à 14 ans de prison pour les coupables. Devant les critiques des organisations internationales de défense des droits de l’homme, le gouvernement a toujours rétorqué que cette législation reflète l’opinion publique du pays.
Le groupe de Nigérians qui est actuellement sous le collimateur de la justice comparaitra à nouveau devant le juge le 8 mai prochain. Ces citoyens ont entre 20 à 30 ans et sont pour la plupart étudiants. Quant aux fiancés, ils sont toujours en fuite et recherchés par la police.