Le chef de l’opposition au Kenya, Raila Odinga, a été choisi ce jeudi comme le candidat de la coalition de l’opposition NASA, en vue d’affronter le président sortant Uhuru Kenyatta, à la prochaine présidentielle qui est prévue pour le 8 août.
Ce sera pour la deuxième fois que l’ex-Premier ministre, 72 ans, fera face à Kenyatta, mais il a déjà essuyé trois échecs en tout aux dernières présidentielles (1997, 2007 et 2013).
Décidemment, ce vétéran de la politique kényane est encore considéré par ses partisans comme le leader le plus charismatique pour défendre les couleurs de l’opposition. «C’est un grand honneur et je l’accepte», a déclaré, jeudi, Odinga, après le choix porté sur sa personne pour être à la tête de la NASA.
La National Super Alliance of Kenya (NASA) a vu le jour en janvier dernier avec l’objectif de faire barrage au candidat de la coalition gouvernementale, c’est-à-dire le chef de l’Etat sortant, à la présidentielle d’août. La plateforme veut reconquérir le pays pour «le remettre sur les rails», expliquait alors un parlementaire appartenant à la NASA. L’unité est le mot d’ordre prôné par la nouvelle Alliance pour parvenir à la réalisation de son objectif.
Devant cette détermination des poids lourds de l’opposition réunis au sein de la NASA, certains observateurs pensent qu’un deuxième mandat pour le président Uhuru Kenyatta n’est pas d’avance gagné.
Près de 19 millions d’électeurs, sur une population estimée à environ 46 millions, sont attendus aux urnes, en été prochain, pour les élections générales durant lesquelles seront élus leurs président, gouverneurs, députés, sénateurs et membres des assemblées locales.