La Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) a annoncé, lundi, dans un communiqué, l’arrivée d’un premier contingent de casques bleus au Soudan du Sud.
Ces soldats, dont le nombre n’a pas été communiqué, seront chargés d’assurer une protection coordonnée des installations clés de la capitale Juba et celle des principaux itinéraires vers et hors de la ville, indique le document, sans exclure leur déploiement vers les zones touchées par le conflit au cours des prochains mois.
La présidence sud-soudanaise, se disant animée par la volonté de voir revenir la paix et la stabilité dans le pays, a fait part de sa satisfaction pour la présence prochaine de cette mission de paix dans le pays.
Le Soudan du Sud est toujours en proie à des combats depuis l’enclenchement du conflit, en 2013, entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, qui a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
La semaine passée, une offensive des forces gouvernementales a été lancée dans la ville de Kodok, au nord du pays, provoquant un déplacement massif de civils vers le Soudan.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a exhorté, suite à cela, «les belligérants à cesser les hostilités» et à «coopérer avec les Nations unies et les autres acteurs humanitaires pour leur assurer un accès sûr aux civils en danger imminent sur la rive occidentale du Nil».
Selon un responsable de MSF, «la situation est catastrophique» dans cette ville où «les gens ont très peur de se faire prendre dans des tirs croisés ou d’être eux-mêmes ciblés. Ils sont face à un choix extrêmement difficile. Rester sur place est intenable (…). L’alternative qu’ils ont, c’est de fuir à travers le désert du Soudan jusqu’au Kordofan du Sud».
Les Etats-Unis ont appelé, pour leur part, le Conseil de sécurité de l’ONU, de prendre des sanctions contre les dirigeants du Soudan du Sud, dont le président Salva Kiir.