Neuf soldats maliens ont trouvé la mort ce mardi, dans une embuscade tendue par des terroristes dans la région de Ségou, dans le centre du Mali.
Selon des sources militaires concordantes, un véhicule d’un convoi du Groupement tactique inter-armée (GTIA) a sauté sur une mine et les terroristes ont immédiatement ouvert le feu sur le convoi. L’attaque a fait également cinq blessés graves, tandis qu’une dizaine de soldats sont portés disparus. Côté matériel, deux véhicules ont été détruits et un autre emporté par les assaillants.
Le communiqué du gouvernement parle d’«une mission de ravitaillement des forces armées nationales» qui «est tombée dans une embuscade entre Dogofri et Nampala».
Le porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, a condamné un «acte lâche et barbare» et rappelé «que son engagement, ainsi que celui de ses partenaires, est de poursuivre sans relâche la lutte implacable contre le terrorisme et le narcotrafic» au Mali.
La ville de Nampala, proche de la frontière mauritanienne, est souvent la cible des attentats djihadistes meurtriers. En juillet 2016, une attaque avait fait 17 morts, 37 blessés et six disparus parmi les soldats.
La nouvelle attaque intervient juste deux jours après que l’armée française ait annoncé avoir «neutralisé» près d’une vingtaine de «terroristes» au cours d’une opération de la force Barkhane dans la forêt de Foulsaré, à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.
Les assauts des jihadistes liés à Al-Qaïda étaient pendant longtemps concentrés dans le nord du Mali. Mais depuis 2015, ils se sont étendus vers le centre, voire le sud du pays.