Le ministre somalien des Travaux publics et de la Reconstruction, Abbas Abdullahi Sheikh Siraji a été tué par balles, par la garde rapprochée d’une autorité dans le pays, ce mercredi, près du palais présidentiel à Mogadiscio.
D’après des sources policières et gouvernementales, il s’agirait d’un drame accidentel. Un sénateur a confié à l’AFP, que le véhicule dans lequel se trouvait le ministre a été visé par erreur par des gardes de sécurité d’un autre responsable gouvernemental, qui se trouvait à proximité du palais présidentiel.
Un responsable de la police a déclaré que «des hommes armés à bord d’un pick-up ont ouvert le feu sur la voiture du ministre qui suivait derrière. Il semble que c’était une erreur mais nous sommes en train d’enquêter».
Ces gardes auraient pensé qu’il s’agissait de combattants du groupe islamiste Al-Shabaab qui multiplient des attaques contre des responsables officiels somaliens, ainsi que contre des positions de l’armée et de la Force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).
Le gouvernement s’est dit «profondément attristé» par cette tragédie, dans un communiqué publié à cet effet. Le président de la République, Mohamed Abdullahi Mohamed, en visite officielle en Ethiopie, devrait abréger son déplacement pour honorer de sa présence les obsèques du ministre. Le chef de l’Etat a promis que les auteurs de la mort de Siraji seront punis.
Abbas Abdullahi Sheikh Siraji, 31 ans, le plus jeune membre de l’équipe gouvernementale n’a pas pratiquement passé qu’un mois à son poste. Il avait grandi à Dadaab, le plus grand camp de réfugiés du monde qui se trouve au Kenya. Siraji avait remporté une victoire électorale, contre toute attente, face à un ancien ministre lors des dernières élections.