Le nouveau président français Emmanuel Macron n’a pas encore révélé s’il poursuivrait la politique de son prédécesseur au Sahel, mais sa visite prévue cette semaine au Mali, sa deuxième à l’étranger après l’Allemagne, donne une idée sur ses intentions d’assurer la présence militaire française dans cette région déstabilisée par les groupes djihadistes.
Si le Mali a été choisi par Macron pour sa visite inaugurale en Afrique, c’est que le pays abrite l’une des plus importantes bases de la France sur le Continent. Les quelque 4000 soldats français engagés dans l’opération Barkhane interviennent dans plusieurs pays du Sahel, du Mali jusqu’au Tchad, en passant par le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie.
Macron a choisi d’aller en premier à la rencontre des soldats français engagés dans la lutte contre les groupes islamistes armés, aux côtés de la Minusma, la force des Nations unies au Mali, et des troupes de l’armée malienne. C’est vraisemblablement une façon de dire que l’engagement décidé par son prédécesseur François Hollande allait se poursuivre contre le terrorisme au Sahel.
Jusqu’à présent, en effet, l’accord de paix signé par le gouvernement de Bamako avec les mouvements de l’Azawad et les séparatistes du Nord, n’a pas permis de stabiliser cette vaste région désertique du Mali. Pas plus que la présence de la force Barkhane ou de la Minusma.
Les attaques et les embuscades tendues par les djihadistes restent fréquentes. Lundi 15 mai, des obus ont encore touché le camp de la Minusma à Tombouctou. Au moins six soldats de l’ONU ont été blessés, dont quatre grièvement. L’attaque a été revendiquée par le GSIM, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans qui fait beaucoup parler de lui ces derniers temps.