La Tunisie a prolongé d’un mois, à partir de ce mardi 16 mai, l’état d’urgence qui était déjà en vigueur dans le pays depuis un an et demi.
Instauré pour des raisons de lutte contre le terrorisme, à la suite d’une série d’attentats jihadistes sanglants, l’état d’urgence restera encore en vigueur en raison de «la poursuite de la guerre contre le terrorisme», a indiqué le porte-parole de la présidence de la République, Ridha Bouguezzi, dans une déclaration.
La décision é été prise par le chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi en concertation avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et le président de l’Assemblée des représentants du peuple(ARP), Mohamed Ennaceur.
Pour les autorités, «des pas très importants dans la guerre contre le terrorisme» ont été déjà franchis, avec des démantèlements de cellules jihadistes et des arrestations presque quotidiennes des personnes suspectes. Selon les statistiques disponibles, pour les dix premiers mois de l’année 2016, près de 1 900 affaires juridiques ont été recensées en lien avec des faits liés au terrorisme, 805 suspects étaient recherchés et 435 nouveaux jeunes islamistes se seraient rendus vers les zones de conflits en Irak, en Syrie et en Libye.
Toutefois, le gouvernement invite la population de rester vigilante, dans la mesure où les menaces existent encore. Les attentats en Tunisie sont principalement menés par le groupe Etat islamique (EI). L’année passée, trois attaques ont marqué l’esprit des Tunisiens, celles contre la garde présidentielle qui avait tué douze agents, et contre le musée de Bardo, ainsi que l’assaut mené sur une place et contre un hôtel de Sousse dans lequel une soixantaine de touristes étrangers avaient perdu la vie.