L’ONU a annoncé mercredi, qu’une «force d’intervention rapide» composée de Casques bleus sénégalais, sera bientôt déployée dans le centre du Mali qui est depuis deux ans, le théâtre d’attaques et de violences intercommunautaires.
«Nous attendons le déploiement prochain dans le centre (du Mali), par le Sénégal, d’une force d’intervention rapide pour faire face à la situation d’insécurité», a révélé à la presse, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, actuellement en visite au Mali.
Le responsable onusien a expliqué que la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) souffre d’un «manque de capacités», malgré les efforts consentis dans l’exécution de ses fonctions. Ainsi, l’arrivée des renforts devrait «pallier ces manques».
La MINUSMA, déployée depuis juillet 2013, compte un peu plus de 12.000 militaires et policiers au Mali. Alors qu’elle a pour mission d’assurer la sécurité, cette force fait, elle-même, l’objet d’une série d’attaques meurtrières. La dernière en date remonte à ce lundi où son camp basé à Tombouctou a été la cible des terroristes, faisant sept blessés, dont quatre Casques bleus et trois membres des Forces Armées maliennes (FAMA).
Deux semaines avant, la MINUSMA déplorait un mort et neuf blessés dans une autre attaque survenue dans la même ville. Cette mission onusienne est la plus coûteuse en termes de vies humaines, avec à l’affiche plus de 70 Casques bleus, tués en opération.
L’Accord pour la Paix et la Réconciliation signé par les autorités avec des groupes armés poursuit, tant bien que mal, sa concrétisation. Fin avril, le pays a procédé à la mise en place des autorités intérimaires de Tombouctou et de Taoudénit, dans le nord du pays. Cette phase marquait le parachèvement des dispositions de l’annexe 1 de l’Accord.