Deux casques bleus ont été tués dans une embuscade tendue aux environs d’Aguelhok, dans le nord-est du Mali, selon un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), publié mardi. Un troisième Casque bleu a été blessé.
Le communiqué précise que ces Casques bleus effectuaient une patrouille à pied tôt le matin quand ils été attaqués. Les nationalités concernées n’ont pas été dévoilées.
La force onusienne au Mali est particulièrement la cible des terroristes ces dernières semaines. D’après le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, «ces violences ne visent qu’à ébranler les efforts du camp de la paix pour ramener la stabilité et l’unité au Mali». Mais il a réaffirmé le soutien de la mission de l’ONU aux «efforts du gouvernement malien et des autres parties signataires ainsi que du peuple du Mali dans la mise en œuvre de l’accord» de paix.
Cette attaque, de même que la plupart de celles perpétrées ces derniers temps, a été revendiquée par le «Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans». Il s’agit d’un mouvement récemment créé, sous le commandement du chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly.
Déployée depuis juillet 2013 dans le pays, la MINUSMA est actuellement la mission onusienne la plus coûteuse en vies humaines, avec plus de 70 casques bleus tués en opération, en quatre ans.
Lors de sa visite au Mali, premier déplacement hors Europe après son élection, le président français Emmanuel Macron a appelé, vendredi, à accélérer le processus de paix. «Mon souhait, c’est que nous accélérions» cet accord, a-t-il lancé au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta. «On sait où sont les difficultés principales et ce que nous devons faire. Faisons-le sans barguigner», a poursuivi le chef d’Etat français. Macron s’était rendu sur la base militaire française de Gao, principale ville du nord du Mali, pour réconforter les troupes.