Huit policiers kényans ont été tués ce mercredi 24 mai par l’explosion d’engins piégés dans deux attentats distincts, selon des sources policières.
D’abord trois policiers ont trouvé la mort dans l’explosion d’un engin piégé qui était heurté par leur véhicule, à l’est du pays, dans une localité proche de la frontière avec la Somalie. Les policiers se rendaient vers la grande ville régionale de Garissa.
Quelques heures plus tard, cinq autres policiers rattachés à la sécurité du gouverneur de Mandera sont morts dans les mêmes circonstances, cette fois-ci dans le nord-est du pays. L’élu, Ali Roba, s’en est sorti indemne. «Malheureusement, j’ai perdu cinq de mes officiers de sécurité, dont mon garde du corps personnel, lors d’une attaque sur mon convoi entre Arabia et Fino (nord-est) vers 1 heure (10h00 GMT), a-t-il indiqué sur son compte Facebook, après le drame.
Les deux attentats n’ont pas été immédiatement revendiqués. Mais plusieurs observateurs les attribuent déjà au groupe islamiste Al-Shebab, affilié à Al-Qaïda, qui mène des attaques régulières dans l’est du pays.
Le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les Shebab somaliens. Les Kenyans gardent particulièrement en mémoire l’attaque du centre commercial Westgate, survenue en septembre 2013 à Nairobi, et celle de l’université de Garissa qui a eu lieu en avril 2015. Les deux attentats avaient fortement endeuillé le pays, le premier avait fait 67 morts et le deuxième 148 victimes, en majorité des étudiants.
Les Shebab ont pour principal objectif de fragiliser le gouvernement central somalien qui est soutenu par la communauté internationale et par la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui compte quelques 22.000 hommes. Ils avaient été chassés de la capitale par l’Amison et opèrent depuis des zones rurales où ils sont retranchés.