Le premier train voyageurs circulant sur le nouveau chemin de fer au Kenya, reliant Mombasa à Nairobi effectuera son premier voyage, ce mercredi 31 mai, avec à son bord, le président Kényan, Uhuru Kenyatta.
Cette ligne reliant la ville portuaire de Mombasa sur la côte de l’océan indien à la capitale politique du pays, Nairobi est la première phase d’un méga projet afro-chinois devant joindre plusieurs capitales de l’Afrique de l’est, entre autres Kampala et Kigali. La deuxième phase du projet démarre en principe le mois prochain.
Le président Kenyatta, inaugurera la nouvelle infrastructure, le Standard Gauge Railway (SGR), construite par l’entreprise chinoise China Road and Bridge Corporation.
Le SGR est le plus grand projet d’infrastructure entrepris par le Kenya depuis l’indépendance. Il permettra de voyager entre Mombassa et Nairobi en quatre heures, contrairement au vieux chemin de fer (le Lunatic express) laissé par les colonisateurs, il y a plus de 100 ans, qui est vétuste et parcourt ce trajet en 18 heures. Selon les responsables du projet, il est prévu un aller-retour quotidien DU TRAIN, avec 0 SON BORD 1.100 passagers qui payeront un coût inférieur à celui des bus.
La nouvelle ligne est le signe de la conquête de l’empire de Midi sur le continent africain. Avec un coût total de 3,16 milliards de dollars, elle est financée par un prêt chinois accordé par la China EximBank et représentant 90% du budget.
Les promoteurs du projet s’en félicitent. Mais ce qui semble être, dans sa phase kenyane, une réalisation à l’actif du président Kenyatta, qui brigue un nouveau mandat à la prochaine présidentielle prévue en août, ne trouve pas toujours audience favorable auprès d’une partie de l’opinion publique.
Outre le coût du projet jugé faramineux, les détracteurs du projet pensent qu’il profite plus aux partenaire chinois, en ce sens qu’ils ont été chargés de la réalisation de l’ouvrage, de la fourniture des locomotives et des wagons et jouissent de l’exploitation de cette nouvelle ligne ferroviaire pendant dix ans.