Le président tchadien, Idriss Deby a remercié deux ministres de son gouvernement, sans donner des détails sur les raisons de ce limogeage.
«Il est mis fin aux fonctions du ministre de l’Aménagement du territoire, Hamid Mahamat Dahalob et du ministre des Mines et de la géologie, David Houdeingar», précise un décret présidentiel lu mardi sur les ondes de la radio-télévision nationale. L’arrêté n’a pas non plus, mentionné les noms des remplaçants de ces deux ministres à leurs postes respectifs.
D’après des informations relayées par la presse locale, les deux ministres, qui faisaient partie du cercle des fidèles du président, seraient impliqués dans des malversations financières liées à plusieurs marchés publics. Ils auraient été épinglés par l’inspection générale d’Etat.
Certains observateurs locaux évoquent l’opération «mains propres» engagée par Deby dans l’objectif de lutter contre les détournements des biens publics.
L’homme fort de Ndjamena avait déjà prévenu «les voleurs de la République de se préparer pour justifier leurs biens, sinon ils seront rétrocédés à l’Etat pour renflouer ses caisses».
Pour le président Deby, la crise financière actuelle dans le pays, commande une plus grande maîtrise des charges et une discipline budgétaire rigoureuse.
Les deux ministres remerciés ont occupé, par le passé, des postes clés. David Houndeingar a exercé la fonction de secrétaire général de la présidence, tandis que Hamid Mahamat Dahalob a été, entre autres, ministre de la Justice.
En cinq mois environ, le chef de l’Etat a mis fin aux fonctions de quatre ministres. Entre décembre et janvier dernier, ce sont les ministres des Finances et des Mines, Mbogo Ngabo Seli et Gomdigué Baïdi Lomey, qui étaient contraints au départ.
Le Tchad, pays producteur de pétrole, traverse une grave crise économique et sociale due à la chute des cours mondiaux de l’or noir.